
Il y a des maladies qui traversent le corps… et d’autres qui le retournent de l’intérieur.
Le chikungunya a fait les deux. Il ne m’a pas seulement clouée physiquement — il m’a forcée à écouter autrement.
Ce n’est pas un hasard s’il est arrivé en plein milieu d’une diète sacrée de Cacao, alors que j’avais posé une intention douce, claire, sincère :
Que mon corps puisse se reposer.
Que mes quatre corps — physique, émotionnel, mental, spirituel — dialoguent en équilibre, en équanimité.
Et que tout cela se fasse… en douceur.
Mais l’univers m’a répondu par la douleur.
Le feu silencieux du chikungunya
Contrairement à ce qu’on raconte souvent, je n’ai pas eu de fièvre.
Aucune montée de température.
Mais une douleur foudroyante, localisée dans mon bassin, côté droit.
Une douleur à 25 sur 10, pour te donner une idée.
Le genre de douleur qui ne demande pas la permission. Qui te cloue, te dépossède, t’oblige à lâcher toute idée de contrôle.
Mais ce n’est pas tout.
Car le plus mystérieux, c’est que mon côté gauche, celui justement en souffrance depuis des mois, affaibli, en rééducation… lui, n’a rien dit.
Il est resté calme. Il a tenu.
Il est devenu soutien.
Une bascule inattendue
Ce renversement m’a bouleversée.
Le fort est devenu fragile.
Le blessé est devenu pilier.
Mon corps m’a montré, sans un mot, que l’équilibre ne vient pas d’où on croit.
Je suis entrée dans ma diète avec un souhait d’équanimité.
L’univers m’a offert un déséquilibre apparent,
pour m’amener vers un nouvel équilibre plus profond, plus réel.
Et le cacao, dans tout ça ?
J’étais au cœur d’une diète de 8 jours avec Mama & Papa Cacao.
Je buvais la plante chaque jour avec une intention pure : écouter, me déposer, laisser parler les parts plus subtiles de moi.
Quand la douleur est arrivée, j’aurais pu tout arrêter.
J’aurais pu dire :
« C’est la faute du cacao. Cette plante me rend malade. »
Mais non.
Je ne suis pas là pour fuir quand ça secoue.
Je ne veux pas d’une médecine qui caresse l’ego.
Je veux celle qui me rend vraie.
Alors je suis restée.
Et j’ai demandé :
“Quel est l’enseignement ?”
Le huitième jour : mon cœur s’est ouvert
La réponse est arrivée doucement.
Pas dans ma tête.
Mais dans mon cœur.
Une voix, une image, un murmure intérieur :
« Tu veux guérir la partie blessée.
Mais tu as oublié d’aimer le reste de ton corps.
Celui qui porte en silence. Celui qui tient sans se plaindre.
Le vrai soin n’est pas de réparer une zone.
C’est d’aimer l’ensemble. »
Et là, quelque chose s’est ouvert.
Un relâchement.
Une reconnaissance profonde.
Un pardon silencieux envers mon propre corps.
Et la douleur… a commencé à s’adoucir.
Pas à disparaître.
Mais à cesser de crier aussi fort.
Ce que le chikungunya m’a transmis, avec l’aide du cacao
Ce virus n’est pas juste une maladie.
C’est une épreuve qui parle un langage symbolique.
Il m’a immobilisée, pour que je m’écoute vraiment.
Il a inversé mes forces, pour que je voie l’équilibre autrement.
Il a traversé mon corps pour me ramener à mon cœur.
Et c’est le cacao qui m’a accompagnée dans cette lecture.
Non pas pour me sauver, mais pour me révéler.
Aujourd’hui, je ne cherche plus à « guérir » à tout prix.
Je cherche à aimer.
Pas comme un concept.
Mais comme un choix profond, radical, qui dit oui à tout ce que je suis.
Je n’ai pas fui la douleur.
Je ne l’ai pas habillée d’excuses.
Je l’ai laissée me parler.
Et c’est elle qui a ouvert la porte du cœur que j’avais tant envie d’habiter.
À toi qui me lis
Si tu traverses un passage douloureux,
peut-être que ce n’est pas une punition, ni une erreur.
Peut-être que c’est la réponse inversée à ta propre prière.
Et si tu oses écouter…
Peut-être que, comme moi,
tu verras que la vraie médecine ne guérit pas contre la douleur.
Elle guérit avec elle.
Munay.
Avec tout mon amour.