
Depuis mon entrée dans la philosophie bouddhiste en 2011, avec la venue des guéshés sur l’île de La Réunion et la création des mandalas de sable, mon parcours spirituel a pris une nouvelle dimension. Ayant pris refuge sous le nom de Tenzin Lhamo, j’ai découvert que la sagesse bouddhiste résonnait profondément en moi, mais ce n’est que plus tard que j’ai réalisé un lien intime avec le chamanisme inca.
Dans ces deux traditions, je retrouve une vision partagée de l’univers, une connexion avec les forces invisibles et une approche sacrée du temps et des éléments. Voici quelques-unes des résonances profondes que je perçois entre le chamanisme inca et le bouddhisme :
Le kintu, cette offrande de trois feuilles de coca dans les pratiques andines, incarne le respect pour la Terre Mère et les esprits des montagnes, symbolisant le passé, le présent et le futur. Ces trois feuilles résonnent avec les dédicaces bouddhistes qui, à la fin des prières, englobent aussi les trois temps. Les deux pratiques nous invitent à honorer les forces de l’univers avec gratitude, en reconnaissant que nous faisons partie d’un tout interconnecté.
Dans le chamanisme inca, les offrandes des kintus sont des ponts entre les temps passés, présents et futurs. De la même manière, dans le bouddhisme, les mérites de nos pratiques sont dédiés au Bouddha du passé, du présent, et à Maitreya, le Bouddha du futur. Cette connexion avec le temps est une prise de conscience que tout est lié et que nos actions influencent non seulement le moment présent mais également les temps à venir.
Que ce soit dans la relation à la Pachamama ou à travers la compassion pour tous les êtres sensibles dans le bouddhisme, les deux traditions partagent une vision commune : celle de l’interconnexion de toutes choses. Dans les deux pratiques, chaque offrande, chaque prière, est une reconnexion avec cette énergie universelle qui nous lie aux éléments, aux esprits, et aux autres êtres vivants.
Le chamanisme inca, à travers ses offrandes et ses rituels, honore les cycles naturels et les forces spirituelles qui guident et protègent. De même, dans le bouddhisme, les rituels comme la création de mandalas et les récitations de mantras sont des moyens d’harmoniser l’esprit et de se reconnecter avec la nature ultime de la réalité.
Pour moi, la pratique spirituelle est un pont entre les mondes visibles et invisibles, reliant les enseignements anciens aux pratiques modernes. Que ce soit par les offrandes des kintus ou les dédicaces bouddhistes, je ressens profondément cette continuité de sagesse et de compassion qui traverse le temps et l’espace, reliant le passé, le présent et le futur dans une danse sacrée.
𝒬𝓊𝑒 𝒸𝑒𝓈 𝑜𝒻𝒻𝓇𝒶𝓃𝒹𝑒𝓈 𝑒𝓉 𝓅𝓇𝒾è𝓇𝑒𝓈 𝓈𝑜𝒾𝑒𝓃𝓉 𝒹é𝒹𝒾é𝑒𝓈 à 𝓉𝑜𝓊𝓈 𝓁𝑒𝓈 ê𝓉𝓇𝑒𝓈 𝓈𝑒𝓃𝓈𝒾𝒷𝓁𝑒𝓈, 𝒶𝓊𝓍 𝐵𝑜𝓊𝒹𝒹𝒽𝒶𝓈 𝒹’𝒽𝒾𝑒𝓇, 𝒹’𝒶𝓊𝒿𝑜𝓊𝓇𝒹’𝒽𝓊𝒾 𝑒𝓉 𝒹𝑒 𝒹𝑒𝓂𝒶𝒾𝓃, 𝑒𝓉 𝒶𝓊𝓍 𝑒𝓈𝓅𝓇𝒾𝓉𝓈 𝒹𝑒 𝓁𝒶 𝒯𝑒𝓇𝓇𝑒 𝑀è𝓇𝑒, 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓁𝑒 𝒷𝒾𝑒𝓃-ê𝓉𝓇𝑒 𝒹𝑒 𝓉𝑜𝓊𝓈